DSC 0616 300x200Par  Bruno LONGHI  Team FUTURELAB
Photos :  Joe CHAU-VAN  Team FUTURELAB
Interview réalisée en Juin 2014

Notre collaboratrice Vanessa ASTOUL est coach de Roschdy ZEM. Nous avons la chance de le rencontrer quelques jours auparavant la sortie de son dernier long métrage dont il est acteur et réalisateur : BODY BUILDER.

Roschdy a voulu en savoir plus sur FUTURELAB.
Nous lui avons expliqué notre rôle d'information et de conseils sur les Compléments Alimentaires.

FUTURELAB MAGAZINE :
Nous avons vu votre film et nous pensons qu'il est très audacieux de réaliser un long métrage sur un sujet si controversé par le grand public. Votre vision du milieu culturiste a changé après le tournage ?

Roschdy ZEM :
Après, non, mais durant la préparation, c'est certain. Au préalable, j'avais une vision totalement erronée. Ce qui m'a intéressé c'est le Bodybuilding en tant que ART. Mettre en avant l'investissement d'un Bodybuilder, qui consacre son temps, son budget et qui met en retrait sa famille, son métier, tout cela je ne le connaissais pas. Ce protocole constitué de privations, de souffrances, de patience m'était totalement inconnu.
Cette recherche de la symétrie aussi m'a séduit. Le Bodybuilder a souvent la réputation d'être faible d'esprit. Or pour connaître aussi bien son corps, maitriser parfaitement ses apports alimentaires, il faut être tout sauf idiot. C'était aussi, pour moi, à travers ce film, de montrer le Bodybuilder dans son quotidien, comme une caméra cachée. Décrire tout le processus qui consiste à obtenir une satisfaction qu'il n'obtiendra jamais, j'ai trouvé cela très intéressant. On accuse souvent ces athlètes d'être narcissiques alors que dans la glace ils voient surtout leurs défauts. Je fais le parallèle avec mon métier, lorsque je me vois dans un film, je ne m'admire pas, je constate que j'aurais pu faire mieux.

F M :
Par méconnaissance du milieu culturiste, on peut en avoir une vision étriquée.

DSC 0638 200x300R Z :
Il y a deux responsables : tout d'abord Monsieur Tout le Monde, dont je fais partie, qui n'a pas fait l'effort d'aller les rencontrer. Mais certains Bodybuilders ont aussi leur part de responsabilité car ils se ghettoïsent. Apprendre à connaître, voilà un concept très intéressant. C'est le problème de toutes les minorités, victimes de préjugés. Ce film est une métaphore d'une minorité. On ne connait pas, donc on exclu. Les Bodybuilders ont leurs propres codes, leur propre langage. Ce n'est pas seulement un sport, c'est un style de vie. En cela, c'est fascinant. Les reportages à la TV ne présentent jamais une bonne image de cette discipline. Il y a une véritable sacralisation des mouvements et de l'alimentation, j'ai voulu mettre tout cela en avant.

F M :
A titre personnel, j'ai regardé votre film avec un brin de nostalgie, me remémorant mes débuts où je m'entrainais dans des clubs un peu « ROOTS » fréquentés pas des colosses. En tant que professionnel de la Nutrition Sportive ont est dubitatif. Les novices qui souhaiteraient se mettre à la remise en forme et corriger leurs erreurs alimentaires, ne vont-ils pas être effrayés par ce côté extrême de la Musculation ?
Dans votre film, la grande majorité des figurants au sein du club possèdent un physique surdéveloppé.

La plupart des Clubs de Fitness sont fréquentés par des sportifs divers, issus des sports de combat, de l'endurance, des sports d'équipe ou bien des séniors. Les Bodybuilders représentent une population restreinte.

R Z :
C'est juste, mais il existe un paradoxe. Les Bodybuilders sont exclus des clubs de Fitness. Là, où je m'entraîne, ils ne sont pas les bienvenus. D'ailleurs, les haltères sont limités en nombre et en volume pour les décourager de s'inscrire. La salle où a été tourné le film est conçue pour eux. Elle appartient à Fabien GIL. Moi, je pense à l'image du corps de Bodybuilder. Il y a du volume, des profondeurs, des couleurs. J'ai voulu me focaliser avec mon personnage principal sur Bodybuilding extrême. Mon but à travers ce film n'était pas de sublimer cette discipline. C'est une histoire ordinaire vécue par des vrais gens issus pour la plupart de milieux prolétaires. Je ne fais pas la pub du Bodybuilding. Mon but principal est de raconter une histoire qui touche les gens. Une histoire authentique qui émeut les spectateurs. Je crois que cela sera le cas, je le constate déjà partout en France lors des avant premières.

F M :
C'est une bonne nouvelle ! Si on peut changer l'image du Body en France. Espérons seulement que le public réalise que la musculation ce n'est pas uniquement du Culturisme de compétition. Et ce n'est pas une critique envers le film.

R S :
Peu importe, je peux tout entendre.

F M :
Je voulais vous dire que la majorité de nos clients, dans les boutiques, ont des physiques plus communs. On essaie de faire passer un message rassurant sans raconter n'importe quoi. L'aspect « transformation du physique » accessible à tous se réalise également avec des compléments alimentaires naturels, au sein d'un objectif sport/santé.

R S :
Oui, c'est bien.

F M :
Comment avez-vous connu Vanessa ASTOUL ?

R S :
Je cherchais un coach sur Paris.

F M :
Etes-vous satisfait de ses services ?

R S :
Oui, elle est très carrée.

F M :
C'est une passionnée !
Avez-vous une pratique régulière du sport ?

R S :
J'essaie, car c'est devenu presque obsessionnel. Pas seulement pour me remettre en forme. Ma journée n'existe que si je vais faire du sport, en l'occurrence à la salle. Je n'ai pas vocation à développer énormément mon physique car cela limiterait mes rôles à l'écran.

F M :
Et l'alimentation ?

R S :
J'essaie d'avoir une alimentation équilibrée. Je traque le gras et le sucre. Grâce à cela je maintiens un certain physique et un poids constant depuis 15 ans.

F M :
Vous avez donc conscience des effets bénéfiques du sport et de l'alimentation choisie sur la santé ?
Avez-vous peur de vieillir ?

DSC 0734 200x300R S :
J'ai peur de mal vieillir. Lorsque l'on a pris conscience que l'on peut naturellement continuer à être en forme, on s'y attelle. Je me sens beaucoup mieux maintenant qu'à 25 ans. Il me faut juste plus de temps pour la récupération.

F M :
Des projets cinématographiques ?

R S :
Oui, dans le milieu du cirque au début du 20ème siècle.

F M :
Nous vous remercions pour votre chaleureux accueil.

R S :
J'ai gardé beaucoup de contacts dans ce milieu, c'est un signe.

Photos : Joe CHAU-VAN