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Par Cécile LE GAC

Nous sommes en 2015, et comme c’est le cas pour moi depuis2009, je fais très régulièrement du sport en salle à raison de 5 à 6 fois par semaine.


Mes entraînements sont uniquement constitués de longues séances d’une à deux heures de cardio. J’enchaîne les séances de course à pieds, de vélo mais aussi de body combat et autres activités endurance.

Je fais 1,68 m pour environ 58 kg.
Mon poids varie d’un à deux kilos à la hausse ou à la baisse selon l’intensité et la fréquence de mes entraînements. Je ne suis pas grosse ni mince et mon corps, si je devais le décrire, est plutôt droit : ma silhouette n’est pas dessinée, j’ai la taille épaisse sans réelle démarcation avec mes hanches et mes fesses sont plates, autant dire le contraire de ce dont rêve toute femme féminime.

Mes uniques points de repères et obsessions sont mon poids et la taille de mes vêtements : tant que je rentre dans un -36 -38 tout va bien et pour garder la ligne je vais chaque jour jusqu’à l’épuisement.

J’ai le souvenir de Philippe, un coach qui travaillait dans une des premières salles de sport où je m’étais inscrite, me dire fréquemment : « Cécile, tu devrais réduire tes séances de cardio (à cette époque 10 km de course à pieds + 30 à 50 mn de vélo 5 jours par semaine) et faire du renforcement musculaire. »

Cependant voilà, tout comme la plupart des femmes, je suis persuadée que d’une part si je réduis le cardio je ne vais plus brûler les calories absorbées la journée, et par conséquent : grossir, et d’autre part, que le renforcement musculaire me rendra massive, et je ne veux bien sûr pas ressembler à un homme (c’est le moment ou certains d’entre vous se disent : « tiens j’ai déjà entendu ça quelque part.)

Il m’est impossible de changer mes habitudes, je suis enfermée dans mes certitudes, d’où ce témoignage, car j’en suis certaine, vous devez être nombreux et nombreuses à vous reconnaître dans mon discours.

Février 2015, à l’occasion d’une soirée entre amis, j’apprends qu’un ami qui fréquente la même salle de sport participera au premier Grand Prix de Bodybuilding de Nice qui aura lieu en avril, de la même année.

Habitant Nice, je décide d’assister à cet évènement, je ne connais rien à ce genre de compétition et je suis curieuse de voir à quoi cela peut bien ressembler, même si en toute honnêteté je m’en fais une idée qui n’est pas des meilleures.
Arrive donc la compétition, je prends place dans les gradins et le « défilé » commence. Les différentes catégories se succèdent et arrive le tour des « bikinis ». A ma grande stupeur je découvre une catégorie glamour et féminine, avec des femmes fines aux corps musclés, fermes et dessinés. Elles sont plus belles les unes que les autres. Elles ne sont pas massives et ne ressemblent pas aux hommes. Il s’agit plutôt des canons de beauté que l’on voit dans les magazines. Certes, elles sont plus sèches mais avec de magnifiques courbes.

Là, c’est le déclic ! : « ça donne ça la musculation » !!!

Suite à cela, je décide (mais pas tout de suite, vous savez comment nous sommes, nous les femmes, il nous faut un moment pour admettre que l’on a tort…) de réduire mes séances de cardio et d’intégrer plus de musculation.
N’étant pas familière avec le sujet, j’ai voulu l’étudier ainsi que la diététique. La musculation permet d’obtenir un galbe qu’il est impossible d’obtenir en ne faisant que du cardio, et associée à une alimentation saine et équilibrée.
C’est donc tout mon mode de vie qui change, je commence à faire attention à mon alimentation et mes entraînements évoluent de plus en plus vers la musculation. Au début, je suis un peu frustrée car ce type de travail est très différent et j’ai l’impression de m’être peu dépensée puisque je ne transpire pas autant, et aussi par les résultats qui sont longs à venir.
En effet, avec le cardio les résultats sont visibles immédiatement : on brûle les calories engrangées la journée et l’on contrôle ainsi son poids. A l’inverse, la musculation est un sport qui s’appréhende sur le long terme, on parle de construction musculaire, les résultats sont donc bien plus longs à apparaître mais ils sont aussi plus durables.
Le plus difficile dans ce sport est d’arriver à se connaître tout en appréhendant la multiplicité et la complexité des exercices fonctionnant (ou non) sur ton corps.
Cela fait désormais un an que je pratique la musculation et avec le temps j’ai appris, et j’apprends encore, à apprécier l’effort musculaire, je réalise à quel point mon alimentation et mes entraînements n’étaient pas productifs, car non réfléchis et peu structurés en fonction de mes objectifs.
Je suis étonnée par les résultats obtenus en si peu de temps, ce qui me motive à continuer et à m’améliorer chaque jour .

Pour être honnête, je sais que le chemin est encore long, pour ne pas dire sans fin, cependant, mon constat est le suivant : en 1 an de musculation, j’ai obtenu plus de résultats qu’en 5 ans de cardio.

Je souhaite, tout de même, souligner que mon propos n’est pas de dissuader les gens de faire du cardio, mais plutôt qu’il faut en faire de façon intelligente avec une supplémentation adaptée. Le cardio ne doit pas constituer l’essentiel de votre entraînement et les séances ne doivent pas s’éterniser, comme c’était le cas pour moi. En effet, cette forme d’entraînement provoque de façon insidieuse le catabolisme musculaire, ce qui va à l’encontre de l’effet recherché.
Tous ces changements me permettent aujourd’hui de faire le constat suivant :mes fessiers sont désormais rebondis, ma taille affinée, mes bras sont fermes et mes cuisses dessinées.

Cette fois, ces résultats sont acquis, il ne tient qu’à moi de les entretenir ou bien de les améliorer.